1953 - 1955

Peut-être influencée par les Braves de Québec pour qui l’affiliation avec les Braves, débutée lorsqu’ils étaient encore dans la ligue Can-Am, fonctionne très bien, la ligue Provinciale adopte complètement le concept de ligue affiliée pour le dernier segment de son existence.

Commanditée par les Indians de Cleveland, l’équipe de Sherbrooke revint à la ligue en 1953 après la construction d’un nouveau stade, remplaçant celui brûlé en 1951. Ils ont une excellente équipe de la ligue, finissant 11 matchs devant leurs plus proches rivaux. Il se firent toutefois surprendre par Québec en séries, qui remportèrent les cinq derniers championnats en séries de l’histoire de la ligue. Les Sherbrookois étaient menés par les lanceurs Bill Dailey et Danny Osinski, en route vers les majeures. Malgré cette excellente équipe, les assistances diminuèrent fortement, Sherbrooke n’attirant que la moitié des assistances de 1951.

Pour accompagner Sherbrooke et garder un nombre pair d’équipes, on ajoute une franchise à Thetford Mines, Peu de succès seront obtenus sur le terrain, mais ils auront attrapés la piqure du baseball, assez pour retenter l’expérience avec une franchise de la Ligue Eastern vingt ans plus tard.

La ligue perd de son statut particulier auprès des joueurs Afro-Américains, à mesure que les autres ligues s’intègrent, et le calibre en souffre. Les jeunes recrues sont majoritaires sur les équipes, une rare exception étant Dan Bankhead à Drummondville. Pour raviver l’intérêt des fans, on fit un effort pour faire jouer plus de joueurs locaux, notamment de brefs retours de Paul Calvert et Jean-Pierre Roy, mais c’est sans effet marqué. Granby et St-Hyacinthe, deux piliers de la ligue, quittèrent la ligue après la saison 1953.

Sherbrooke finit deuxième en 1954 mais compte sur les joueurs les plus intéressants, soit le receveur Dick Brown, le lanceur Bobby Locke et le voltigeur Bill Williams.

En 1955, Drummondville quitta la ligue et fut remplacer par Burlington, une ville éloignée, ce qui ajouta des coûts. Un fait saillant de la saison survient quand Bob Theiss, un droitier de 20 ans, lance un match sans point ni coup sûr pour Québec contre Trois-Rivières à son premier match professionnel. St-Jean remporta le titre en saison régulière, menée par Valmy Thomas, de retour après trois saisons dans les Caraïbes. Québec, en retard de cinq matchs, fut la seule équipe dans la course et remporta encore une fois les séries éliminatoires. Les lanceurs Gary Bell de Sherbrooke, Roman Semproch de Trois-Rivières et Bob Davis de Burlington se distinguèrent peu durant la saison, mais finirent par atteindre les majeures. Le joueur de premier-but de Thetford Mines, Ray Barker, fut le seul joueur de position à en faire autant après sa saison de ,309 avec 18 circuits. Thetford Mines comptait aussi sur le vétéran des ligues mineures Dick Greco, qui frappa 328 circuits dans les rangs mineurs sans jamais atteindre les grandes ligues.

Les foules dans la ligue n’étaient plus que 60% de ce qu’elles étaient en 1950. Burlington, Québec, St-Jean, Thetford Mines et Trois-Rivières tentèrent d’ouvrir la saison 1956, mais le manque de support financier les fit abandonner le 27 avril. Québec, Thetford Mines et Burlington, avec soit St-Jérome ou Sorel, dépendant des sources, retentèrent le coup en 1957 mais le projet tomba à l’eau le 28 avril.

Le manque de joueurs locaux, des coûts de transport allant en augmentant, une saison trop longue, commençant tôt, et un accent mis sur le développement et non le spectacle avait tué la ligue. Les ligues mineures vivaient aussi des changements importants, passant de 60 circuits dans l'optimisme après-guerre à la moitié de ce nombre en 1956.

Les Royaux allaient aussi quitter Montréal peu de temps après, et ce ne fut qu’avec les Expos et un peu plus tard la Ligue Eastern que le baseball professionnel revint au Québec, quoi que de fortes ligues semi-professionnelles existèrent dans les années 1960.

Le livre de Merritt Clifton, Disorganized Baseball Volume I, est une source majeure pour le texte ci-haut.


Maybe influenced by the Quebec Braves and their successful affiliation to the MLB Braves, started in the CanAm League, the Provincial League fully adopts the affiliated league model for the last segment of its history.

Sponsored by the Cleveland Indians, Sherbrooke is back in the league in 1953 with a new stadium, replacing the one that burned to the ground in 1951. They have an excellent team, winning the pennant by 11 games. They were however surprised by Quebec in the playoffs, who will go on to win the last five playoffs championships. Sherbrooke was led by pitchers Bill Dailey and Danny Osinski, on their way to the majors. Even with this excellent team, attendance was way down, Sherbrooke attracting barely half of its 1951 numbers.

To accompany Sherbrooke and keep an even number of teams, Thetford Mines was granted a franchise. While the team was not very successful on the field, the city had enough good memories to try its hand again with an Eastern League franchise 20 years later.

As the league was losing its edge with African American players, as integration made its way to most minor leagues, it affected the caliber of play in the Provincial League. The majority now consists of young rookies, a rare exception being Dan Bankhead in Drummondville. To bring back fans, efforts were made to bring back local players, notably brief returns by Paul Calvert and Jean-Pierre Roy, but the impact is limited. Granby and St. Hyacinthe, original members of the league, quit after 1953.

Sherbrooke is in second place in 1954, but has the most interesting players: catcher Dick Brown, pitcher Bobby Locke and outfielder Bill Williams.

In 1955, Drummondville quits and is replaced by Burlington, in Vermont, adding to the travels costs. The highlight of the season come from Bob Theiss, a 20 year-old righthander, who throws a no-hitter for Quebec in his first pro game. St. Jean wins the pennant, led by Valmy Thomas, back after three seasons in the Caribbean. Quebec, 5 games out of first, wins once again the playoffs championship. If pitchers Gary Bell (Sherbrooke), Roman Semproch (Trois-Rivières) and Bob Davis (Burlington) do not dominate, they were on their way to the majors. Ray Barker, first-baseman for Thetford Mines, was the lone position player to do the same. Dick Greco, a veteran minor league with a poor defensive reputation but good power (328 minor league homeruns) also played for Thetford Mines.

With attendance being only 60% of what it was in 1950, Burlington, Québec, St. Jean, Thetford Mines and Trois-Rivières tried to open the 1956 season, but lacking financial support, they give up on April 27. Québec, Thetford Mines and Burlington, with either St. Jérome or Sorel, depending on sources, try again in 1957, only for the project to fail again.

The lack of local players, increasing travel costs, a long season starting early, and priority to the development of rookies had weakened the league. Minors leagues were also going through big structural changes, as it faced more and more competition from television and other entertainment sources. While there were 60 minor leagues in the post-war optimism of 1950, in 1956 that number was cut in half.

The Royals would quit Montreal soon after, and it’s only with the Expos and the Eastern League that professional baseball will come back to Quebec, although the Provincial League had a final stint as one of the top leagues outside of Organized Baseball in the 1960s.

A major source for the text above is Merritt Clifton's book, Disorganized Baseball Volume 1.

Photo ci-haut: Mineurs de Thetford Mines, 1953